L’ancestralisme existe sous deux formes :
- l’ancestralisme spontané : la religion instinctive et immanente des européens, qui a résisté à 1500 ans de charia chrétienne en se réinventant perpétuellement.
- l’ancestralisme conscient : démarche spirituelle et scientifique visant à retrouver l’esprit des cultes et mythes européens et le lien avec nos ancêtres.
L’ancestralisme conscient est un processus rationaliste et bioculturaliste de redécouverte de la spiritualité européenne, fondé sur des sources littéraires historiques, archéologiques et un raisonnement scientifique. Les grands axes de reconstitution sont les suivants :
- le contact direct avec les textes anciens, l’architecture ancienne, les objets anciens des plus simples aux plus sophistiqués, des plus populaires aux plus rares.
- la tradition religieuse, c’est-à-dire tout ce qui a résisté à la défiguration chrétienne, notamment toutes les pratiques religieuses, croyances, mythes, symboles qui ont été transmis en étant considérés comme chrétiens ou compatibles avec le christianisme alors que leur nature est païenne européenne.
- la tradition métareligieuse, tout ce qui a fait vivre ou revivre la religion européenne, façonnant les sensibilités, toute la culture qui s’est transmise parce qu’identifiée comme profane. L’ancestralisme considère toute la culture de nos ancêtres comme métareligieuse.
- le tropisme européen, ce vers quoi le peuple européen tend dès qu’il en a la liberté et la possibilité technique. Les valeurs, les mœurs et la sensibilité qu’il embrasse lorsqu’une autorité tyrannique ne les lui dicte pas. L’ancestralisme, c’est la croyance en une âme européenne et le processus de recherche de cette âme.
- l’évolution des enjeux bioculturels, certaines avancées techniques permettant des avancées sociales en bouleversant les enjeux, de sorte qu’il serait anachroniquement anti-ancestraliste de vouloir copier des coutumes sociales et des systèmes oppressifs sans tenir compte des contraintes pesant sur eux à leurs époques. L’ancestralisme n’essentialise pas les mœurs liberticides d’une époque figée pour en faire un modèle, puisqu’il s’attache à connaître l’âme européenne et non à reproduire les préjugés et obscurantismes passés d’individus soumis à des contraintes qui ont disparu.
- l’imagination, pour compléter nos connaissances avec des assertions visant à donner du liant, de la cohérence et de l’harmonie à l’ensemble. Il y a tellement de lieux, de peuples et d’époques en Europe depuis le néolithique qu’on ne peut pas affirmer avec certitude qu’une chose n’a pas existé parce qu’on n’en a pas trouvé de source explicite. Le travail d’imagination est d’autant plus nécessaire que des quantités astronomiques de sources ont été filtrées avec attention par les autorités chrétiennes, tantôt pour effacer des esprits la culture païenne, tantôt pour diaboliser et caricaturer les païens et leurs croyances, tantôt pour prétendre que les valeurs chrétiennes préexistaient à la christianisation de l’Europe, et que les anciens ne furent grands que parce qu’ils préfiguraient la révélation.
- L’emprunt libre, sans forcément de souci d’épaisseur historique.
- la déchristianisation, travail sur soi nécessaire pour se défaire de 1500 ans de conditionnement chrétien et du christianisme intériorisé, afin d’éviter les biais chrétiens qui rendent impossible le contact avec l’âme de nos ancêtres.