L’ancestralisme est une religion ethnique, intimiste et autognostique visant à se reconnecter spirituellement à ses ancêtres en rétablissant la continuité des rites et réjouissances de l’Europe ancienne tout en s’intégrant dans la modernité et ses contraintes, assurant la pérennité du culte à travers une approche pratique et personnelle. C’est une religion laïque et privée fondée sur le foyer, n’imposant nul clergé, nulle loi religieuse ni pouvoir central à quiconque mais seulement des principes directeurs, des valeurs humaines et un calendrier commun. L’ancestralisme est à la fois souple dans la pratique et rigide sur les principes directeurs, garanties définies dans l’edictum.
L’ancestralisme est un culte de la vie et de la fécondité.
Le devoir des hommes consiste à endiguer du mieux qu’ils peuvent la maladie, l’échec et le malheur. Tout doit concourir au bonheur, au bien, à la réussite de l’homme, à la célébration, à l’épanouissement et à l’explosion de la vie. Cette lutte se fait tant bien à l’échelle individuelle que communautaire. L’homme doit chercher toujours à protéger la vie, à faire accroître la vie, à avoir une vie féconde sous tous ses aspects.
L’ancestralisme n’admet de sacrifice que dans la mesure où il permet de sauver davantage. Contrairement aux religions de mort, l’ancestralisme ne pousse pas à se morfondre, à se repentir honteusement ou à s’autoflageller. Celui qui souhaite réparer ses fautes agit en conséquence. Celui qui désire se racheter auprès de ceux qu’il a lésé se met à leur service ou respecte leur refus de pardonner. S’ils ne sont plus là, il se met au service de leurs proches ou d’une cause qui lui était chère. L’autopunition, les chemins de croix sur les genoux et autres pèlerinages masochistes sont une obscénité et une aberration : en se blessant, ils pensent avoir racheté leurs fautes et redeviennent les être méprisables et malfaisants qu’ils étaient. Il est plus facile de se faire mal que de réparer durablement ses fautes en devenant quelqu’un de bien.
L’ancestralisme est une religion imanente dont la vérité se trouve en nous, subjective et liée à notre sang.
La discipline personnelle vise l’harmonie entre le corps et l’esprit dans le but de se relier à ses ancêtres, avec la nature et le monde invisible. La fécondité permet de faire perpétuer cette éternelle quête de la vie.
L’ancestralisme est une religion ethnique, héréditaire, essentiellement familiale et clanique. Les ancêtres directs nous relient à notre lignée, les héros à notre peuple. Tout ancestraliste cherche durant sa vie à s’accomplir comme un ancêtre illustre, ou du moins respectable. Devenir illustre, c’est rester dans l’histoire de sa famille ou de son peuple comme une icône qui a incarné une ou des valeurs reconnues par le peuple en un moment donné de son histoire. L’ancestralité se vit à travers nos accomplissements individuels, familiaux et communautaires. Les rites nous lient à nos ancêtres, mais la base de la religion ancestraliste consiste à nous accomplir, à devenir quelqu’un d’une grande valeur, au moins dans le cœur de ses proches.
L’ancestralisme est une religion autognostique, qui recherche la connaissance de soi individuelle et collective dans un but d’accomplissement personnel et de transmission de ce savoir aux descendants. L’ancestralisme vise à l’acceptation de soi et s’oppose à tous les reniements ou les mécanismes de conversion égolytique.